Semaine 37 – Of datas and cows

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On a commencé la semaine en apprenant que la métropole n’est pas une ville… Selon cet article méconnaissant les concepts géographiques auxquels il fait appel, la métropole ne sert qu’à faire tourner l’économie, elle ne peut pas se vivre. En réalité, les “métropolitains” sont heureux de vivre dans des penthouses au cinquantième étage et les transports en commun ne servent à rien, étant donné que la métropole est verticale. On se croirait revenu au début du XXème siècle… (si vous comprenez quelque chose à cet article, merci de nous l’expliquer…)

On embraye directement sur la Métropole du Grand Paris, en apprenant que – patatras – le principe de la gouvernance centralisée pourrait tomber à l’eau pour engendrer une habile synthèse, où futurs territoires et Métropole obtiendraient une personnalité juridique. Cela permettrait de limiter la fronde des élus communautaires opposés à la disparition de leurs bébés; mais aussi de supprimer le casse-tête du transfert de personnel des intercommunalités vers la métropole. On attend de voir ce qui se tramera dans les prochaines semaines pour en tirer des conclusions définitives…

Cette semaine, deux articles sur le Big Data/la technicisation de la ville. Le premier est optimiste : le Big Data est la solution miracle permettant aux urbanistes de recueillir des informations à foison sur les gens et leurs habitudes (dans les transports essentiellement) pour mettre en place les infrastructures les plus efficaces possibles. Il y aurait un énorme gisement en Afrique, où la “donnée” n’existe pas encore dans de nombreux pays. Le second est beaucoup plus critique : en important un maximum de technologie dans la gestion de nos sociétés (et donc de nos villes), nous risquons de tuer assez rapidement la démocratie, du moins dans sa forme actuelle. L’individualisme (l’auto-suivi grâce au personal datas) va se renforcer contre la société, la correction des effets de l’absence de programme politique va remplacer le programme politique, l’argument technologique remplacera la discussion démocratique – le tout sur fond heureux d’économie collaborative…

 L’Association des Maires Ruraux de France pousse un coup de gueule, contre la réforme territoriale en particulier et l’absence de réelle politique d’aménagement du territoire en général. On ne peut s’empêcher de penser aux élections sénatoriales qui approchent à grand pas : beaucoup de grands électeurs sont élus de petites communes rurales qui redoutent (à tort ou à raison, là n’est pas la question) la dissolution puis la disparition de leurs pouvoirs dans de grandes intercommunalités.

Au moment où la ferme des Millevaches est mise en service, le BIG est sur le devant de la scène. Les vaches entassées, sont nourries avec de la bonne herbe bien fraîche et leurs déjections sont utilisées pour produire de l’énergie. Pendant ce temps-là, leur lait bourré de médicaments est vendu beaucoup moins cher que celui d’une exploitation laitière classique… On vous laisse juger de la pertinence d’un tel projet ici. Les résistances d’organisent contre ce projet qui met en exergue beaucoup des contradictions du BIG. Dans ce cas, on voit bien les ravages que risquent de créer un système ou une vache = un indicateur. A quand des espaces de travail pour les humains sur le même mode ?

Enfin, chute de la construction de maisons indivduelles, le marché est atone. Les constructeurs ne sont pas contents (et c’est bien normal), les gens n’ont plus assez d’argent pour obtenir des crédits qui leur permettent de réaliser leur rêve d’accession à un petit pavillon. C’est la déprime généralisée.

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